Keiko COURDY Portrait
J’ai passé les deux premières années de ma vie au Japon, puis nous sommes arrivés à Biot en 1974. J’avais 6 ans à l’époque.
Mes parents habitaient au Japon dans les années 1960. Ils m’ont donné un prénom japonais après une grande actrice japonaise Keiko Kishi. Mon père, Jean-Claude COURDY, avait été nommé directeur de FR3, à la Brague. Il a aussi été conseiller municipal à la fin des années 1970. J'ai été à l'école à Biot, et au CIV de Sophia-Antipolis jusqu’à l’âge de 15 ans. J’ai ensuite poursuivi mes études à Paris, puis je suis partie à Tokyo à 21 ans avec une bourse du Ministère de l’éducation japonais. J’ai obtenu un Doctorat de l’Université de Tokyo en écrivant sur le théâtre et la technologie au Japon. J’ai créé ma première compagnie « Onomatopia » à Tokyo en 1992. Je faisais intervenir des danseurs, acteurs, architectes, créateurs de mode dans un esprit interdicisciplinaire. J’utilisais déjà la vidéo en direct sur scène à l'époque. Plus tard dans les années 2000 à Paris, J’ai fondé « KI, structure de création transdisciplinaire », pour créer des spectacles et des installations multimédia en utilisant la technologie de manière immersive et interactive, afin de révéler de nouvelles sensations et de s’ouvrir à des univers parallèles, d’autres mondes possibles. J’ai été Professeure à l’Université d’Art et de Design de Kyoto de « New Media Performance » en travaillant sur le corps et la technologie pendant trois ans, puis je suis retournée à Biot à la fin des années 2000. Depuis, je fais des allers-retours. J’ai été très touchée par la catastrophe de Fukushima en mars 2011. Je suis partie filmer immédiatement dans les zones sinistrées pour aider, et témoigner. Avec ma société de production Pika Pika Films, j’ai réalisé deux documentaires cinéma sur le sujet AU-DELA DU NUAGE, et L’ILE INVISIBLE, ainsi que des courts films visibles sur internet. Le dernier film est sorti en 2021 pour le 10ème anniversaire de la catastrophe. Il a reçu le prix du Meilleur documentaire long-métrage au Festival International de Film Uranium Rio au Brésil. En dehors de cette activité de cinéaste, j’aime renouer avec la nature, et me promener quotidiennement autour de Biot. Nous avons la chance d’avoir des endroits magiques à proximité du village. C’est pourquoi j’amène volontiers mes amis et tous ceux qui le désirent pour des promenades et méditations au Terme Blanc. J’ai aussi co-fondé à Biot l’association des Rencontres du Fil d’OR avec la psychothérapeute Michelle Pélisse. Nous organisons des rencontres sur le thème Art-Science et Spiritualité, avec des invités toujours étonnants, dans un esprit de co-création, afin de susciter l’émergence de nouvelles manières de penser notre monde. www.pikapikafilms.com www.lesrencontresdufildor.com